Le voyage de la molécule odorante, du nez jusqu'au cerveau.
Comme dirait Jean-Paul Guerlain : " Le parfum à le pouvoir extraordinaire de raviver un souvenir que l'on croyait perdu depuis longtemps. Cette longévité de la mémoire olfactive est une des caractéristiques qui la distingue des autres sens comme la vue et l'ouïe. "
En effet, pour que le message olfactif arrive du nez au cerveau, il faut que les molécules odorantes qui sont des composés chimiques soient reconnu par des milliers de neurones olfactifs. Elles envoient un message à 1 seul, et même endroit, un glomérule. De ce fait, les molécules aspirées vont donc activer l'ensemble des glomérules et ainsi déterminer l'odeur des fruits, des aliments, des fleurs et autre.
Les molécules odorantes entrent par le nez (voie orthonasale) stimulées par les odeurs comme la fleur, etc. Ou par la bouche et l'arrière-gorge (voie rétronasale) qui permet de distinguer les odeurs d'un plat lorsqu'on le sent. En effet, l'air respiré par les poumons est chargé de molécules odorantes des aliments, ensuite, les molécules odorantes arrivent en haut de la cavité nasale pour être capté par la muqueuse olfactive.
La muqueuse olfactive qui mesure 4 cm², est constitué de 500 000 neurones qui permettent de reconnaître plus de 100 milliards d'odeurs différentes (et tout cela se passe en 0.05 secondes après avoir aspiré la molécule odorante sans que l'on ai conscience de ce qui se passe ).
À la surface de la muqueuse, après s'être dissous dans le mucus. Les molécules odorantes entrent en contacte avec des récepteurs olfactifs sur un modèle clé serrure. Il existe 400 type de récepteur olfactifs différent chacun reconnaît qu'un SEUL parti de la molécule odorante il faut donc en solliciter plusieurs récepteurs pour reconnaître une SEUL molécule et par le jeu des combinaisons l'homme est potentiellement capable de percevoir 1000 milliard d'odeurs. Certain récepteur active des zones différentes du bulbe olfactif : les glomérules, elles vont alors former une carte olfactive précise et unique. Par la suite, elles vont se dissoudre dans la couche lipidique des cils olfactifs pour passer dans les neurones olfactifs par signal électrique, c'est ce qu'on appel l'influx nerveux. Ensuite, le signal électrique (signalisation paracrine ) passe par le nerf olfactif en traversant l'os ethmoïde qui est une sorte de passoire osseuse pour arriver aux glomérules et aller par la suite dans les neurones relais. Notons qu'à partir du moment ou les molécules odorantes sont arrivées au niveau des glomérules, c'est quelles sont arriver dans le bulbe olfactif. De plus ce voyage de la respiration jusqu'au bulbe olfactifs se passe après 0.25 second après aspiration .
Après être entré dans le bulbe olfactif, l'information va dans le cerveau, en passant par le tractus olfactif (nerf) qui est directement relié à l'amygdale qui gère nos émotions ( peur, joie ... ) et déclenche l'appétit lorsque l'on sent une bonne odeur ainsi que le dégoût lorsque l'on sent une odeur désagréable. En plus d'être relié à l'amygdale, le tractus olfactif est également relié à l'hippocampe qui est le centre de la mémoire. Bien que ses deux organes soient différents, ils sont étroitement liés. C'est pour cela que l'émotion et le souvenir fusionnent lorsque l'on sent une odeur. La première fois qu'e l'on sent une odeur, on associe le parfum une émotion que l'on ressent au moment présent et la deuxième fois qu'on va le sentir, se sont les émotions et les souvenirs qui lui sont rattachés qui font surface. Après avoir réveillé nos émotions, les messages olfactifs arrivent à notre conscience qui est à l'avant de notre cerveau, dans le cortex orbitofrontal et donne lieu à une réaction en mot comme " bon" " frais" "sucré"...